Aujourd’hui, je te propose le premier article d’une série sur les étiquettes des produits alimentaires.
Comment décoder les étiquettes ?
En France (mais aussi dans beaucoup d’autres pays), sur l’emballage d’une denrée alimentaire doivent figurer de nombreuses informations visant à renseigner le consommateur. Malheureusement, nous sommes encore trop peu nombreux à les lire et surtout à les comprendre.
Parmi les mentions obligatoires doivent notamment figurer la composition du produit, le poids net du produit fini, la quantité nette de certains composants, la date de consommation pour les denrées périssables, la déclaration nutritionnelle, dont je te parlerai prochainement (obligatoire depuis décembre 2016), etc.
Ces informations peuvent nous être utiles à condition que nous sachions les décoder.
La composition des ingrédients
La composition des ingrédients est obligatoire sur l’emballage du produit. Elle apparaît généralement au dos de l’emballage. Les ingrédients doivent impérativement apparaître par ordre d’importance décroissante. Le premier ingrédient indiqué est donc le principal ingrédient en terme de poids, le second le deuxième ingrédient principal, etc. Le pourcentage de certains ingrédients est parfois indiqué. Cette information est de taille car elle ne correspond pas nécessairement à ce que l’image sur l’emballage tente de nous faire croire ou à ce que les publicités pour ces produits mettent en avant. Même si nous pensons ne pas faire attention à l’image affichée sur le produit, inconsciemment, nous en tenons compte et les industriels le savent bien.
Mes recommandations :
- Si la liste est interminable… repose le produit. Il est très probable qu’il contienne bon nombre de produits chimiques, additifs, nocifs pour la santé.
- Privilégie les denrées dont la liste des composants est relativement claire et courte. C’est le cas de la plupart des produits biologiques vendus en magasins spécialisés. La composition de deux mêmes types de produits (lait d’amande biologique par exemple) peut-être différente. N’hésite donc pas à les comparer.
- Méfie toi des composants qui ont des noms très compliqués. C’est une façon de noyer le poisson. Il s’agit bien souvent d’additifs, et pas nécessairement les moins nocifs.
Les additifs :
Les additifs sont indiqués par la lettre E suivie de chiffres (lorsqu’ils ne sont pas indiqués en toutes lettres).
Quels sont leurs intérêts ?
- Le chiffre « E » suivi du « 1 », indique un colorant
- Le chiffre « E » suivi du « 2 », indique un conservateur
- Le chiffre « E » suivi du « 3 », indique un antioxydant
- Le chiffre « E » suivi du « 4 », indique un épaississant ou un stabilisant
- Le chiffre « E » suivi du « 5 », indique un correcteur/régulateur ou un anti-agglomérant
- Le chiffre « E » suivi du « 6 », indique un exhausteur de goût
- Le chiffre « E » suivi du « 9 », indique une cire, un gaz de propulsion ou un édulcorant
Tous les additifs ne sont pas dangereux pour la santé.
Cependant, certains additifs sont nocifs. Quelques uns sont interdits en France. D’autres, en revanche, sont encore bien présents et font parfois polémiques. Il convient donc ce savoir ce que l’on met dans nos assiettes.
Quelques additifs à éviter à tout prix :
- Le glutamate de sodium (ou monosodique)
Il s’agit d’un exhausteur de goût très présents dans les plats asiatiques, les plats industriels, les soupes instantanées ou les bouillons de cube. Il est potentiellement allergène et pourrait provoquer des effets secondaires comme des migraines. Son code est le E621.
- Les nitrates
Ils sont présents dans les charcuteries industrielles pour prolonger leur conservation et leur donner une couleur bien rose. Cet additif augmenterait le risque de cancer de l’estomac. Le code du nitrite de sodium est le E250.
- Le benzoate de sodium
Il est surtout présent dans les sodas, les confitures ou tartes aux fruits et est utilisé comme conservateur. Associé à certains colorants il est soupçonné de provoquer l’hyperactivités des enfants (une phrase peut-être indiquée en toutes lettres sur le paquet mais n’empêche malheureusement pas la vente du produit pour autant). Son code est le E211.
- L’hydroxytoluène butylé
Aussi appelé BHT, c’est le E321. Il est utilisé comme anti-oxydant. Il est susceptible d’être allergène et cancérigène.
- L’aspartame
Son code est le E951. Il est utilisé en tant qu’édulcorant et exaltateur d’arôme. Il serait cancérigène chez le rat et la souris. Et pourrait selon une étude danoise provoquer un accouchement prématuré, entre autres…
La liste des additifs est tellement longue, comment puis-je m’y retrouver ?
Pas d’inquiétude !
Il existe plusieurs astuces :
- Comme dit précédemment, évite les listes de composants qui n’en finissent pas.
- Achète le plus possible de produits bruts (non transformés) et cuisine toi-même.
- Il existe des applications pour smartphone qui recensent les additifs et indiquent leur degré de dangerosité. C’est le cas notamment de l’application « ADDITIFS ALIMENTAIRES ». Cette application indique par code ou par dénomination les additifs alimentaires. Elle précise pour chaque additif, le degré de dangerosité (noté de 1 à 5, 5 étant le plus dangereux). Elle précise également pour quelles raisons cet additif est généralement utilisé, son origine et les risques liés à l’additif. Il est également précisé si l’additif en question est halal, casher, est fait à partir d’animaux (pas végétarien), ou est fait à partir d’animaux, de leur lait ou œufs (pas végétalien). Une autre application du même genre s’intitule « Numéros E ».
On se retrouve très vite avec un article sur la déclaration nutritionnelle, qui apparaît depuis décembre 2016 sur les étiquettes des produits alimentaires.
Sacré casse-tête en effet. L’illustration est géniale !! Je suis bien d’accord avec tes conseils, et surtout celui qui dit de cuisiner et d’acheter des produits les + bruts possibles. 🙂
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